Avenir de notre profession

La situation des enseignants de nos disciplines est préoccupante depuis quelques années déjà, suite aux différentes mesures d’économie prises par les gouvernements successifs. Les dernières évolutions sur le terrain nous font craindre le pire. Notre profession est-elle en voie de disparition ?

Faut-il vraiment supprimer un enseignement qui, aujourd’hui plus qu’hier, a toutes les raisons d’exister ?

A l’heure où l’ordinateur occupe une place prépondérante dans toutes les entreprises mais aussi dans la plupart des activités, comment justifier qu’il ne faut pas savoir le maîtriser avec un maximum de chances tant sur le plan de la rapidité des travaux exécutés que sur celui de la qualité de la production.

Les logiciels mis sur le marché sont de véritables bijoux et déploient des trésors d’ingéniosité. Toutefois, ils ne font qu’accentuer la nécessité d’un encodage rapide et rigoureux, lequel ne peut être acquis que par un apprentissage méthodique de l’utilisation du clavier et des règles d’édition.

Hélas, à l’heure actuelle, la stratégie d’enseignement tend à supprimer cette base sur laquelle repose pourtant l’exploitation de tous les logiciels !

Si les professeurs de français, de mathématiques, de langues ou de sciences " font du traitement de texte " dans le cadre de leur discipline quand la nécessité s’en fait sentir, nul ne s’ingénie plus à communiquer préalablement les savoirs et le savoir-faire corrects liés à l’utilisation rationnelle et optimale du PC. Ainsi, débouche-t-on inévitablement sur des travaux médiocrement présentés malgré l’importance des moyens techniques mis à disposition.

Nos cours ont progressivement disparu des grilles de l’enseignement général. Pourtant, qui pourra prétendre que ces étudiants n’en auront pas tout autant besoin que ceux des sections techniques de qualification ? Quelle est la grande école ou université qui n’exige pas systématiquement la production régulière de travaux de synthèse correctement dactylographiés ? En supprimant notre option, nous condamnons sans appel les futurs étudiants du supérieur à l’amateurisme ou à un recours systématique à des compétences extérieures.

Nous prônons donc une formation de base, pour tous, dès le premier degré, qui réalise une approche intelligente de l’ordinateur dans son ensemble, du clavier en particulier ainsi que l’acquisition de rudiments de présentation ; ces éléments conjugués permettant d’asseoir toutes les connaissances ultérieures liées de près ou de loin à l’informatique.

Notre expérience nous démontre qu’il est bien plus aléatoire de redresser des premières approches anarchiques que de contracter de bonnes habitudes dès le début de l’apprentissage.

Il est d’ores et déjà capable de mener à bien des projets bureautiques complexes ainsi que des expériences Internet liées au Cyberprojet de son école (qu’il s’agisse de recherches sur Internet, de courrier par e-mail, de présentation de pages html ou de téléconférence). Ne pourrait-il pas simplement poursuivre sa tâche dans l’intérêt de la collectivité ?

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